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Carnets érotiques de Mademoiselle LaNe

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Carnets érotiques de Mademoiselle LaNe

bondage

des liens

by Mlle LaNe Leave a Comment

Il y a quelque chose d’érotique dans cette vidéo. Des liens rongeant les chairs, pourtant, les cuisses sont jointes et le visage tourné. J’ai pensé à ce que tu m’attaches, un jour. Un oreiller sur ma face pour finaliser les contraintes.

Je déconne. Embrasse moi comme ça c’est plus simple, des coups cinglants sur mes fesses, une morsure dans ma nuque, tes ongles dans mon dos. Des traces infimes de nos ébats, une tâche brune sur mon cou. Des cheveux longs emmêlés, comme un exorcisme érotique, tu sais, les cris portés à l’unisson de nos orgasmes.

Frappe, frappe encore, lorsque tu serres ton poing sur mon poignet, encore, et ta langue dans ma bouche comme ça

tu aimes, dis, tu m’aimes ?

Je renie ton pardon. C’était moins difficile de céder à tes désirs, allongée sur un canapé d’angle. Le radiateur dans un coin de table, le parquet blond du sol. Derrière l’objectif, atteinte de ton regard, je me cambre encore sous la pénétration de tes mains dans mon sexe humide

regarde moi putain

Dès lors, ce sont nos sueurs qui s’enlacent, nos humeurs chancelantes, des salives imbibées d’alcool. De la fenêtre ouverte s’échappent des cris, seule ouverture sur le vide. Entre nous le déluge d’émotions, à perdre ta tête entre mes jambes, ta langue, mes doigts. Mouillé, ton visage de mes sucs, lentement. Je jouis encore, je crois, une fois, et tu viens sur mon ventre – je n’ai pas le choix alors je tends mes lèvres pour t’accueillir

prends moi encore, pour tatouer ces souvenirs entre mes reins, la trace que laissera ta main sur mes fesses, ta bouche dans mon cou, les cris dans la mémoire des voyeurs invisibles

le reste n’a plus d’importance soudain

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Auto portrait par Malinda Wasell 

Posted in: Textes Tagged: bondage, liens

une cigarette.

by Mlle LaNe Leave a Comment

C’est sur cette photo que tout bascule. Autoportrait en noir et blanc, visage fatigué, traits tirés cigarette consumée barbe de trois jours et chemise froissée. Ou c’est tout autre chose. Visage froissé, autoportrait consumé de trois jours cigarette fatiguée en noir et blanc, et barbe tirée sur une chemise.

C’est ton regard sur ce cliché, la manière dont tes épaules tombent, la nonchalance de cette clope allumée dans le vide. J’imagine le goût de ta bouche et les mains qui accompagnent la lenteur du mouvement de tes bras qui tombent. De mes pensées je caresse le grammage de tes joues contraste accentué ; je plante mon regard dans tes yeux iso 400 comme un air de Gainsbourg, en tellement plus beau.

Soudain, tu te lèves de ce tabouret de bois où tu étais assis. Tu me dis, ou tu ne dis rien, tu ordonnes et c’est l’espace tout entier que remplit ta présence. L’air se pause – minutes suspendues à ta bouche. Je n’ose plus un mouvement.
Ta main sur ma nuque, tu portes l’autre à tes lèvres pour aspirer la fumée blanche et y déposer le filtre de papier roux. Redresse mon dos, alors, tu me cambres un peu plus. Un noeud, puis l’autre, pour resserrer les liens qui définissent les dessins que tu as créés sur ma peau ; je tremble un peu ; tes doigts habiles sculptent la forme de mes seins ; adoucissent l’angle de mes reins ; retendent l’écart entre mes chevilles. Je me détends soudain alors que ta main glisse entre mes cuisses – rendue muette par ce bâillon, je gémis doucement.

Ta main s’écarte – c’est l’autre, la cigarette termine de se consumer dans le cendrier de la table basse – ta main s’écarte et je sens l’air se déplacer autour de ma hanche, le léger mouvement de l’espace que tu traverses, la place qu’occupe le vide où tu étais l’instant d’avant.

Claque.

Je crie muette sous la soie qui recouvre ma bouche. Yeux fermés pour apprécier la chaleur qui irradie désormais mon cul, remonte jusque dans mon ventre.

Claque.

Encore. Souffle coupé par l’intensité abrupte de cette suivante, captive des cordes qui m’arriment, je laisse mon corps absoudre la douleur pour laisser place aux sensations. Ta main qui caresse la rougeur de ma fesse. La douceur qui se répand pour calmer le feu de ma peau.

Claque. Claque. Claque.

Je ne sais plus si je souffre ou si je crie la délivrance que m’accorde ton attention. Alors que tes doigts se glissent entre mes lèvres humides je gémis à nouveau. Prends-moi, je voudrais te dire, soulage le désir dans mon ventre, libère enfin ce qui me trouble, cesse de me torturer un instant.

Claque encore. J’ai eu le temps de respirer, de sentir le mouvement qu’oppose la tension de la corde qui m’immobilise. À l’endroit de ta main se dessinent les contours de tes doigts, je sens la douceur de ta paume recouvrir la brûlure de la gifle. Je suis humide encore alors que tes doigts s’introduisent au plus profond, je pourrais jouir en quelques secondes, exploser de l’attente que tu m’as fait subir.

La chaleur sur mon cul. La chaleur dans mon ventre. Ce frisson sans fin qui parcourt ma peau. Ta main qui caresse doucement ma fesse rougie. C’est dans cet instant-là que j’existe. C’est dans le lâcher-prise que tout prend son sens. C’est dans la douleur du plaisir que j’explose enfin.

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Photo tumblr
Texte inspirée par cette photo (merci Maxime pour ce regard <3), Julien Doré et l’heure tardive d’une insomnie
Posted in: Textes Tagged: bondage, fessée, maxime mach, shibari

Parfois je parle de cul, mais surtout je parle d’amour…

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Ces textes ont été publiés à différentes époques, sur différents blogues, sous différents pseudonymes. J’ai décidé de les regrouper et les présenter ici.

Semi autobiographiques ou complètement inventés, je vous souhaite d’y trouver désir, inspirations, chaleurs et humidités.

 

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