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Carnets érotiques de Mademoiselle LaNe

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Carnets érotiques de Mademoiselle LaNe

tantra

expire.

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Ouverture.

Des mots, chuchotés dans le noir, des notes de pianos pour accompagner le flux. Les yeux clos, sur mon initiative, nous écoutons nos respirations. J’ai senti le besoin de retrouver le centre, car ta présence dans cette pièce et quelques phrases échangées ont suffit à défaire mon ancrage. Je cours partout, je me cogne, je perds l’équilibre.

Alors respire. Encore. Ensemble. La boule de lumière qui brûle dans ton ventre, je peux la voir vibrer, se balancer avec tes inspires-expires, il suffisait de fermer les yeux pour se retrouver

– et j’ai confiance, même si je tremble un peu, j’ai peur tu vois, est-ce que tu peux sentir la vibration de mon coeur au travers des couches d’air qui séparent nos corps ?

inspire

Tes mains sur les miennes, brûlantes. Le calme revenu j’ai posé les mots pour nous ouvrir l’un à l’autre, et je suis entrée. À l’intérieur, comme dans une église, j’observe religieusement le silence, immobile devant la pureté qui émane de l’espace créé entre nous deux.

mouvement

Danse. Un pied après l’autre, transfert de poids, changement de côté, bras, paumes, présence jusqu’au bout des doigts. Je touche ta peau comme caresser ton âme, mise à nue, et tu t’offres si vulnérable que je te perçois jusqu’au fond de mon ventre, les émotions qui montent et racontent une histoire abstraite, sans pouvoir distinguer lequel de nous deux est en train de rêver. En cet instant, je sais que je t’aime comme une évidence subtile qui appartient à un autre présent, et je me demande, qui sommes nous, où et quand avons nous déjà communié, car je te vois, je te sais, je te reconnais. Je m’enfonce doucement, tu m’accueilles, c’est doux, chaud, tendre et humide ; immense et fluide, océan formé des courants nos intuitions. Je te touche, je me touche, je ne sais plus qui de toi ou de moi ressent les vibrations, à qui appartient ce qui résonne. Tu es beau dans ton lâcher-prise, je pense. Je t’écoute respirer. Je t’observe être, paisible, déposé entre mes bras. J’admire ton calme, et le Divin qui nous habite en cet instant.

silence

Le feu allumé, soupir. Je caresse encore ton corps, je te veux, je te sens, comment te décrire ce désir. Je m’abandonne à ta présence tandis que mes résistances à être tombent peu à peu. Je me promène sur ta peau, je voudrais te faire l’amour, et ce depuis si longtemps alors, je m’autorise à te pénétrer et me déposer en ton centre. Je voudrais te regarder, je ferme les yeux, et je te vois comme je ne t’ai jamais vu.

expiration.

C’était beau, dans ta bulle. J’ai eu les larmes aux yeux, émue et contemplative comme ça m’arrive plus si souvent. Il y avait dans mon ventre cette chaleur humide de quand on est amoureux. Lorsque tu es parti, la douleur bienveillante d’un bout de moi qui se détache, et puis, le vide.

–

Photo Cody-leigh Bond

Posted in: Textes Tagged: tantra, toucher conscient

la meute.

by Mlle LaNe 1 Comment

Des cris. Des cris, et des corps. Amoncellement mouvant, mélange de textures, tapis de peaux, bouches, chevelures, bras et jambes, fesses, sexes humides. Cris, gémissements, respires, souffles courts, râles, et même,

des rires.

.

La scène se passe quelque part au bord du monde. Dans une grande maison, autour les arbres, la forêt qui bruisse, les montagnes. On a vu le soleil se coucher rouge sur l’horizon, d’un rouge sang comme le coeur d’un volcan, coincé entre deux montagnes et une frontière sans mur. On s’est assis en cercle, et on a parlé. Beaucoup, longtemps, et puis on s’est levés, en silence, on a marché jusque dehors. Il faisait froid mais pas tant, et tu t’es déshabillé. Pieds nus sur la glace pour mieux sentir la vérité du sol.

.

Intérieur, nuit. Après une danse au son des tambours, la folie nous a peut être pris. Les louves enlacées se mordent, griffent, s’avalent. Je les observe, superbes, exprimer leurs jouissances, et c’est magnifique.

Au milieu, sur notre île, mon instinct de chasseuse est doucement ranimé par le froissement de ta barbe sur ma peau. Sous tes caresses, je m’éveille tigresse, chatte, joueuse et sauvage. J’attaque ton corps de baisers, langues et morsures, tu me soulèves, on se chamaille, et des rires observateurs acclament notre lutte.

Agenouillée devant toi, ta paume claque sèche sur mon cul. Mes coups de dents ont laissé des traces, tu te venges, soulevant des regards curieux. Et puis, ta bouche entre mes cuisses, tes doigts enfoncés profonds dans mon ventre, vas et viens. Je respire fort, inspire, bloque trois secondes, expire, pour diffuser le plaisir. J’entends d’autres râles, des gorges déployées de plaisir, j’ouvre les yeux, je les vois elles et elle, et lui, leurs peaux presque dorées dans la lumière nocturne. Tant de désir. Tant de libertés. Je ne retiens plus. La vague de l’orgasme me cambre alors que j’enfonce ta face dans mon sexe trempé.

Et tu cries, à ton tour, lorsque je m’assois sur ta queue, tu cries lorsque tu la regardes, elle est belle, je trouve aussi, j’ai joins mes cris aux siens un peu plus tôt. Nous sommes beaux, si belles, et les louves ne finissent plus de s’embras(s)ent.

J’ai pris le temps de respirer un peu, des fourmis dans les membres. Je vibre, elle dirait, je vibre de toutes les énergies qui explosent sous le haut plafond, je vibre de cette lumière que seuls certains connaissent, je luis de l’Amour qui nous lie toutes et tous. Nous sommes vivants, vivants et lucides.

Car jamais nous n’avons été autant (r)éveillés.

.

Sous le ciel noir, un hurlement, repris bientôt par tant d’autres, pour crier à la face du monde qu’on était libres, libres et merveilleuses, dans l’ici et maintenant.

Je vous ai aimées si fort à cet instant. Je vous ai entendues, si puissantes, j’ai respiré la fraîcheur du vent sur mon visage et le reflet des nuages sur ma peau ; j’ai touché les arbres, leur écorce rugueuse et sèche de l’hiver ; j’ai senti la neige s’enfoncer sous mon poids au milieu de ce champ. Je me suis vue parmi vous, nous, les folles et les fous, de ceux qui croient en leurs rêves et qui connectent avec la Terre et les étoiles à la fois.

Cette nuit, j’ai rejoins la meute. Ensemble, nous nous sommes crus capables de tout renverser. À coups de corps, à coups de cris, à coups de baisers.

Cette nuit, j’ai rencontré la Beauté.

Posted in: Textes Tagged: group sex, sexe sacré, spiritualité, tantra

Parfois je parle de cul, mais surtout je parle d’amour…

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Ces textes ont été publiés à différentes époques, sur différents blogues, sous différents pseudonymes. J’ai décidé de les regrouper et les présenter ici.

Semi autobiographiques ou complètement inventés, je vous souhaite d’y trouver désir, inspirations, chaleurs et humidités.

 

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