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Carnets érotiques de Mademoiselle LaNe

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Carnets érotiques de Mademoiselle LaNe

threesome

papillons.

by Mlle LaNe Leave a Comment

J’ai, ta peau. Ta peau, sa peau, nos peaux. Entre vous, enlacée, chaleur douce, et vos barbes qui piquent un peu. Les coeurs qui battent. Les mots qui hésitent. Mais doux, tout ça, si doux.

Vos peaux, ma peau, nos peaux, les respirations dans le noir qui s’accélèrent et s’approfondissent. Ma main sur ta nuque, ta main sur sa nuque, torses, ventres, pubis, bouches, fesses. Sexes prudemment humides.

Ça commence toujours comme ça, on dirait. Des caresses dans l’obscurité d’un soir, un peu de pudeur, ma bouche entre vous deux. Il y a eu lui et puis lui, pourquoi pas, tu disais que tu aimerais ça sentir le corps d’un homme contre le tien, et j’ai pensé : ce serait bon de te partager avec un autre.

Alors on y est.

T’es beau, il dit dans mon oreille. Mon amour-chaton, tes yeux brillants voilés d’une curieuse timidité. T’es beau, on pense alors ensemble. T’es beau quand tu hésites, t’es beau quand tu explores, t’es beau quand tu t’abandonnes. T’es beau quand tu te lances et que tu l’embrasses, un peu brusque, un peu timide, et que vos barbes s’emmêlent.

Je découvre le plaisir des mots chuchotés, la variation des textures de vos corps, les sensations de vos baisers-barbus sur mes cuisses et ma nuque. Qui de nous deux partage l’autre, qui est voyeur, qui s’exhibe. Je vous observe, je dis, vous êtes beaux, fourmis et papillons vibrent et envahissent mon ventre. Et puis je suis à genoux, bouche pleine de l’un et chatte remplie de l’autre, perdant doucement le sens et la tête, bâillonnée jusqu’au fond de ma gorge, transpercée de vos queues bandées. Je devine vos baisers, au dessus de ma cambrure, des baisers d’hommes, des baisers fiers, des baisers sensualité que je ne peux pas voir, et ça me rend folle, et la frustration m’excite encore plus.

Je vous sens monter et grossir, alors que mon corps ne sait plus par où ressentir. Je transporte les vagues de l’un vers le sexe de l’autre, et réciproquement. Tension ultime, contractions, explosions, orgasmes simultanés. Vos foutres partout dans mes orifices. Je tremble, je crois, je ne sais plus très bien ce qui m’habille, je suis nue sur ce lit entre vos deux corps, baisée, fébrile, épuisée ; aimante, comblée, apaisée. Je vous aime, tellement que je vous veux encore.

 

Il ya tant de détails que je ne peux transcrire ici.

Peut-être, une autre nuit. Je vous attends.

Posted in: Textes Tagged: groupsex, heteroflexible, mmf, threesome

la flûtiste.

by Mlle LaNe Leave a Comment

Il est tard lorsqu’on rentre la nuit, alors je dors dehors, un canapé lit trop dur, mais je suis si fatiguée. La ville est lumières, je ne porte plus de talons -encore- et je ne sais pas où nous sommes. Des escaliers en bois. Des fenêtres. Au réveil à travers les persiennes les bruits de la rue suintent.

Elle traverse la pièce et le parquet craque, salle de bains, cuisine, et puis sa chambre. À nouveau. Ses draps sont usés, le matelas est large. Je me glisse entre deux. Elle m’observe, beaucoup, ou est-ce moi. Que sais-je. Tout est iréel en ce matin d’Avril. Printemps sous délices, des fleurs envahissent le balcon, il n’y a pas de tissu pour recouvrir ses seins. Je mords ses lèvres, après avoir respiré ses cheveux, ils sentent comme une odeur de feu de bois. Sa peau est douce – il parait que c’est comme ça une fille. J’avais oublié. Lorsque ma langue joue contre la sienne, je me fais la réflexion qu’elle embrasse comme lui. L’odeur dans son cou lui ressemble. Est-ce une trace de l’amour ?

Au milieu de quelque chose.  Ici ou nulle part. Entre deux oreillers, entre deux bouches, entre deux murs. Qui sait. Les places s’inversent et tout tourne, on boit du thé, il est midi, il est vingt heures, on s’en fout. Il est aussi l’été, le Sud, un dimanche après midi. Peut être est-ce déjà Mai. Les pompiers dehors. J’ai envie de ce jeu de mots futile, viennent éteindre le feu entre nous, car elle a mordu ma lèvre un peu plus fort et collé son ventre tout contre le mien, ses seins pointus soudain, sa main sur mon cou. Perds toi petit ange. Les cheveux éclaboussés tout autour de ses joues. Les yeux humides.

is that allright you ?

J’ai enlacé encore et encore sa bouche et ses lèvres, son ventre de mes cuisses, mes doigts dans ses cheveux. J’ai écouté son souffle devenir sourd, avalé les élans de sa poitrine. Posé ma main sur ses reins et ses hanches, mordu son cou. Je ne sais pas s’il y a des mots pour décrire l’amour à une femme – une fille, ses yeux perdus très loin et sa douceur. Je ne sais pas s’il y a une façon, un moyen, des évidences, ceci en était une. Pour elle. Pour moi. Elle m’a dit dans un souffle des mots qui ont glissé contre mes souvenirs, des goûts âcres et salés, brutaux.

Je ne sais pas s’il faut parler du reste. Je ne sais pas si tout est un rêve, un fantasme, une réalité. J’avais dessiné les contours de son corps dans ma tête, et puis je les ai embrassés. Je crois que tout reste et s’incruste, tatouage sur mon corps d’elle et de ses yeux clos. Perfection d’un moment – est-ce reconductible ?

and so the light goes, and that’s not wrong

Posted in: Textes Tagged: flute, threesome, triade

Parfois je parle de cul, mais surtout je parle d’amour…

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Ces textes ont été publiés à différentes époques, sur différents blogues, sous différents pseudonymes. J’ai décidé de les regrouper et les présenter ici.

Semi autobiographiques ou complètement inventés, je vous souhaite d’y trouver désir, inspirations, chaleurs et humidités.

 

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