la couleur de mes nuits.
Il est tard, il est nuit et je ne dors jamais, mes doigts glissés contre l’intime je serre et je contracte. Je pense, je repense à tes cuisses ouvertes lèvres écartées ton jus sur ma langue et couler tes doigts dans mes cheveux je
Veux te faire gémir à nouveau, la nuit dans les murmures du vent qui se jette sur ta fenêtre, face montagne, 6e étage, 2 1/2
Il est tard minuit passé je glisse deux doigts dans mon cul sans penser à autre chose que ta queue qui s’enfonce doucement, mes cris, halètement, sourire entre la violence des mots. Baise-moi baise-moi fort encore dis-moi des phrases qu’on oubliera demain fais de moi ta chose, ta chose et ton objet, fais moi crier gémir supplier
Il est trop tard pour te dire je t’aime mais je t’ai aimé, au détour d’une bouffée d’herbe, montée de plaisir, soumission dans ton lit rouillé et ta bouche pot, et
Il est tard je ne dors pas jamais, tu es loin si loin le décalage horaire quelle heure est-il dans ton désert. Je jouis en silence un cri étouffé comme une respiration et puis j’écris, j’écris comme une lettre à chaque battement de
Entre mes cuisses l’envie dégouline et je voudrais, je voudrais que tu me racontes encore des mots qui font mouiller des mots désir des mots de nous deux – de ta queue dans mon ventre et tes doigts – tes doigts – enfonce encore au plus profond prends-moi baise-moi et fais de moi chienne je veux oublier, oublier la distance oublier les nuits blanches ne devenir qu’un soubresaut de plaisir regarde
Respire
Encore
Encore
Encore… Putain.
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Photo Le Pigeon pour thisisbetterthanporn.com