nuit blanche.
Tu as volé mon coeur. Et par mon coeur, je veux dire, mon cul. Mon corps ma chatte ma bouche mes cuisses ma nuque mon ventre ma peau mes
gémissements, respirations, plaisirs, le jour ; et la nuit aussi.
Je t’ai déjà dit que j’aimais la nuit ? Les nuits d’été surtout, celles où, sans modération, on se laisse embarquer dans des plans presque prévisibles, on roule en criant trop fort dans les rues de la ville qu’on est heureux au boutte, on danse jusqu’à la fermeture en se saoulant aux ginto, on s’embrasse et on se colle à plusieurs, des seins et des bouches en quantités déraisonnables et lorsqu’on s’effondre enfin, le jour qui point dehors, la douceur du ventilateur sur nos peaux humides.
Tu as volé mon coeur, et mes nuits aussi. Comme on s’approprie un espace laissé vivre, comme on apprivoise un petit animal pas si farouche, à coup de caresses et de baisers et d’orgasmes étincelants. Alors, j’ai perdu le goût et l’intérêt des autres, ou si peu, je les regarde du bout des yeux comme un avant goût du sexe dans tes bras, comme un préliminaire à nos baises, comme de la porn live et une pincée de fantasmes qu’on entretiendrait pour se souvenir à quel point on se désire, nous deux.
Au milieu des corps impatients et des amantes adultères, la corde sur ma peau pour que l’amour se concrétise, lentement glissée sur mes épaules, mon ventre, mes seins, serre moi. Ta main qui claque mon cul et réchauffe l’invisible dans mon ventre. Ma vulve gorgée de sang, réagissant aux assauts répétés de ta langue et aux caresses de ta barbe douce.
On s’aime, tu dis, on s’adore, et je te trouve si beau sous la lumière pâlie d’un bar de quartier. C’est étrange, ce sentiment d’infini qui nous a enveloppé, c’est si fort, lorsque je sens ta queue bandée contre mon cul au réveil d’une nuit trop courte. Tu te glisses dans mon ventre, doucement je t’avale, et je voudrais que tu me baises vite et intense, dans la lumière du petit matin. Je me souviens de nos corps emmêlés et ta bouche sur la sienne et mon regard qui ne se détachait plus de vos baisers.
Tu jouis. Je te feele dans tout mon corps. Je t’aime encore plus fort, si c’est possible. On se répète encore, à quel point elle est belle, la vie de bizarres.